Présentation

Long poème avec deux contes et une lettre, ce texte retrace l'enfance et l'adolescence d'une jeune princesse en mission spéciale, devenue Sicli l'automate par contamination ou bien imitation ou bien agression, au choix. Une histoire, puis deux, différentes versions d'une même histoire, deux histoires différentes avec même version, la lettre d'une lectrice revenue de loin, dans un temps incertain et pourtant présent dans l'imaginaire enfantin de la narratrice. Comme dans les contes, un château, un roi et une reine, une princesse, de la magie, et quelques points de suspension sur la violence. Mais la princesse revient sur ses traces et devient une chevalière, dans un désir irrépressible de raconter et de vivre sans ponctuation imposée et blessante comme des aiguilles sur un cadran.

Quatrième de couverture

Autonomate du cœur en devenir, une jeune princesse s'était enfouie de peur dans l'automate longtemps. Gestes saccadés et conformes, pas de mouvement inopportun pour une princesse, se taire infinitivement, laisser parler la dominance. Code marin dans la tempête fixer le point sur l'horizon, dérégler la ponctuation, plus de numérotation après le choc. La fabrication du mouvement sans destination, la parole prend la liberté de dessiner à nouveau la plage et le petit portail vert et la mer au loin, assiste à la transformation de la princesse en automate puis en chevalière au grand cœur, une balade, hors des pages et des flèches, des versions inconnues d’ancêtres revenus et de l'enfance fil conducteur du petit bateau.

Extraits choisis

01

I

Jusqu'à présent personne
Ne m'a prise
Au sérieux
Automate du cœur
De la nuit alcoolisée
Et des débordements des crises
Des allures jaunâtres morcelées
Les écueils écoutaient avec attention
Enfermement étouffant des rôles
Rejouer indéfiniment la phrase
Chorégraphiée
Dislocation des membres
Et du cerveau nocturne en mouvement

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